Bienvenue !

BIENVENUE ET MERCI POUR VOTRE VISITE !
Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


Retrouvez-nous sur FB, ou suivez le flux RSS de ce blog en cliquant sur les icônes à votre droite ! Follow us on FB or get the feed!


Rechercher dans ce blog

Archives du blog

Affichage des articles dont le libellé est Nigel De Brulier. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Nigel De Brulier. Afficher tous les articles

mercredi 9 décembre 2020

The Beloved Rogue - Alan Crosland - 1927

 


A Paris. Le roi Louis XI voit avec appréhension l'arrivée du Duc de Bourgogne, accompagné par Thibault d'Aussigny. Son astrologue le pousse à lui réserver bon accueil.

Pendant ce temps en ville, la foule des gueux se réjouit de nommer le roi des fous en la personne de François Villon, un poète acclamé doublé d'un filou et d'un coureur de jupons invétéré. Avec ses copains Jehan et Nicholas, il vient tout juste d'arnaquer un aubergiste pour obtenir du vin sans bourse délier. François est le fils d'un homme mort sur le bucher pour la France et sa mère a de grands espoirs pour lui.

Déguisé en clown par la foule qui l'acclame, François est perché sur une statue de cheval lorsque le Duc arrive, puis le Roi, accompagné de sa pupille, la belle Charlotte de Vauxcelles. Comme il a insulté les nobles, le Roi lui interdit de remettre les pieds à Paris et le pauvre François, malheureux, doit s'exiler.

Le Duc de Bourgogne, fin malin, force la main du roi en demandant la main de Charlotte pour son ami Thibault. Le Roi n'a pas d'autre choix que d'accepter pour ne pas contrarier son hôte.

Non loin de la ville dans une auberge de faubourg, François noie son chagrin dans l'alcool lorsque Thibault et Charlotte qui se rendent à Vauxcelles pour se marier, font leur apparition.

Comme François fait le clown avec une catapulte avec laquelle il projette des pierres sur la foule, il finit par se projeter lui-même dans la chambre de Charlotte devant laquelle il tombe en pâmoison. Son admiration grandit encore lorsqu'il découvre que la jeune fille lit ses oeuvres.

Thibault est furieux de découvrir François dans la chambre de Charlotte, mais le poète lui échappe et finit par emmener Charlotte par dessus les toits jusqu'à la maison de sa mère qui prendra soin de la jeune fille qui abhorre le mari que le roi lui a imposé.

De son côté le roi finit par comprendre qu'il s'est mis dans une situation sans issue en permettant au Duc et son ami de prendre leurs aises non loin de Paris et se réjouit d'apprendre que François l'a tiré d'embarras en enlevant sa pupille. Toutefois il envoie ses hommes pour le juger et s'en débarrasser une bonne fois pour toute. Mais François est un malin et annonce que le roi mourra 24 heures après sa propre mort. Le roi, très suspicieux, le grâce donc ...

Dommage que John Barrymore se comporte comme un clown presque tout le long du film. Il est aussi difficile de lui accorder le bénéfice du doute en ce qui concerne son amour soudain pour Charlotte et en connaissant son passé de Don Juan. Ce passé et ce cabotinage ne permet pas au spectateur de le prendre au sérieux.

La fin bascule dans l’excès et François est montré comme un martyr, les bourreaux du Duc de Bourgogne s'en donnent à coeur joie pour le torturer. Il apparait tout à coup tel Tarzan, vêtu d'un simple pagne. Vu le temps qu'il a passé dans les flammes, il aurait du rôtir comme un poulet mais grâce à la magie du cinéma, il est miraculé !

Conrad Veidt se montre tordu dans tous les sens du terme. Seule Marceline Day est crédible dans cette histoire, de même Lawson Butt et Henry Victor qui donnent un minimum d'épaisseur à leurs rôles. Les autres sont trop cabotins pour moi.

Le film se passe en hiver dans la neige, ce qui rehausse la beauté des images bleutées.


98 minutes


John Barrymore ... François Villon

Conrad Veidt ... King Louis XI

Marceline Day ... Charlotte de Vauxcelles

Lawson Butt ... Duke of Burgundy

Henry Victor ... Thibault d'Aussigny

Slim Summerville ... Jehan

Mack Swain ... Nicholas

Angelo Rossitto ... Beppo - the Dwarf

Nigel De Brulier ... Astrologer

Lucy Beaumont ... Villon's Mother


mercredi 25 mars 2015

Salomé - Charles Bryant, Alla Nazimova - 1922


A  la cour du roi Hérode, Salomé attire tous les regards au grand déplaisir de sa mère, devenue la femme de Hérode après que le roi ait fait tué son mari pour l'épouser.
La jeune fille quitte la table et regarde la lune lorsqu'elle entend la voix du prophète enfermé par son beau-père dans un puits. Fascinée par le visage de Jean le Baptiste éclairé par la lumière du puits, Salomé convainc Narraboth le Capitaine des gardes d'ouvrir la geôle en lui offrant son sourire en échange de la clé. Jean le Baptiste a vu la lumière (au propre et au figuré) mais il refuse les avance de la Princesse. 
Atterré par la scène, Narroboth se donne la mort en se plantant un poignard dans la poitrine; malgré tout la jeune fille ne le voit pas.
Hérode quitte alors la table et demande à Salomé de manger, boire ou de danser pour lui. Comme elle refuse toutes ses propositions, il finit par lui promettre tout ce qu'elle peut désirer en échange d'une danse. Voyant le désir dans les yeux de son beau-père Salomé voit un moyen d'obtenir enfin Jean le Baptiste. Elle danse puis demande la tête prophète.
Horrifié Hérode refuse la quête macabre mais la jeune fille insiste. Comme personne n'ose lever le bras contre celui qui a vu Dieu, Salomé descend seule dans la fosse armée d'une épée ...
 



Poème macabre très beau et poétique. Les décors et les costumes sont absolument extraordinaires et les scènes superbes. Les images esthétiquement proches de la perfection et parfaitement maitrisées nous gardent sous le charme. Le montage est comme une longue respiration qui aboutira à la mort de Salomé. "Le mystère de l'amour est plus grand que le mystère de la mort", comme le dit l’héroïne de ce film en prononçant ses dernières paroles.

Alla Nazimova se comporte comme un petit page boudeur et sûr de son charme. Sa figure androgyne se prête à merveilles au style du film. Ses perruques font ressortir ses traits parfaits et le jeu du noir et du blanc appuie sur les contrastes de manière très heureuse. Les perspectives et les décors ombrés accentuent la précision des scènes. Les accessoires créent un monde magique et lointain proches du fantasme ou du rêve.

Natacha Rambova - de son vrai nom Winifred Kimball Shaughnessy - était à la base une danseuse qui se tourna ensuite vers la décoration. Elle innova et apporta l'art nouveau et l'art deco sur les plateaux de cinéma. Elle était aussi la femme de Rudolph Valentino qu'elle avait rencontré sur le tournage de Camille en 1921 (dont l'actrice principale est aussi Nazimova). Pour ce film elle s'est inspirée des illustrations que Aubrey Beardsley a faites pour la première édition de cette pièce de Oscar Wilde.

 Produit par Alla Nazimova


D'après la pièce de Oscar Wilde, scénario de Natacha Rambova sous le nom de Peter M. Winters


 72 minutes

Mitchell Lewis ...
Herod, Tetrarch of Judea
Alla Nazimova ...
Salome, stepdaughter of Herod (as Nazimova)
Rose Dione ...
Herodias, wife of Herod
Earl Schenck ...
Narraboth, Captain of the Guard
Arthur Jasmine ...
Page of Herodias
Nigel De Brulier ...
Jokaanan, the Prophet
Frederick Peters ...
Naaman, the Executioner
Louis Dumar ...
Tigellinus

 Davantage d'informations
https://salomenazimova.wordpress.com/photos/

Quelques superbes illustrations de Aubrey Beardsley




dimanche 28 décembre 2014

Mademoiselle Midnight - Robert Z. Leonard - 1924


A Paris en 1863, Louis Napoléon donne un bal au Palais impérial. Parmi les invités le Colonel de Gontran, l'Archiduc d'Autriche Maximilien etc. Le Duc de Mornay chef de la police secrète annonce à l'impératrice Eugénie avoir découvert le nom de la femme de mauvaise réputation dont tout le monde parle : il s'agit de l'épouse du Colonel de Gontran qui est prié de l'emmener au Mexique dont Louis Napoléon rêve secrètement de s'emparer.

2 générations plus tard on retrouve la petite fille de cette femme qui jetait l’opprobre sur les siens, Renée qui semble être atteinte des mêmes syndromes que sa grand-mère et que son père le Sénateur Sorolla enferme chaque soir soigneusement à double tour afin de l’empêcher de faire des bêtises. La famille vit dans une hacienda non loin de Mexico où l'oncle Sorolla manigance avec les bandits menés par Manuel Corrales pour s'emparer du pays.

Renee est en train d'assister à la corrida qui voit son cousin Carlos affronter un taureau. Jerry, un américain en mission pour son gouvernement interrompt en croyant bien faire le combat en prenant le taureau au lasso.
Jerry se rend ensuite auprès du Sénateur qui lui explique qu'il n'a rien à voir avec son frère qu'il considère comme un bandit. 
Après avoir été courtisée par le bandit Corrales qui espionne l'hacienda, Renee observe depuis derrière la porte le bel étranger et s'arrange pour le rencontrer à l'extérieur afin de lui proposer de se rencontrer au bal qui aura lieu au village le soir même.
La jeune fille réussit à déjouer les plans de son père et s'enfuit dans la nuit. Alors qu'elle danse sur la place du village les bandits attaquent l'hacienda et tuent le père. Ils découvrent ensuite que la propriété appartient en fait à Renee que l'oncle emmène à Mexico dans le but de la dépouiller en prétendant avec l'aide de l'affreux docteur Sanchez que la pauvre fille est devenue folle à lier.
Le père Hyppolito et Carlos tentent de voir Renee tandis que Jerry mène l'enquête de son côté ...


Il semble qu'il existe plusieurs versions de ce film avec des noms différents donnés aux personnages.
Le prologue est un peu pompeux et on a peine à croire à la grande innocence de la grand-mère de Renée qui s'en va chaque nuit courir on ne sait où. La défense de son mari parait bien peu crédible.
L'action va crescendo. Au départ Renée semble être un garçon manqué capricieux dans son costume mexicain et ses pantalons moulants. On aurait presque tendance à ne pas regarder la suite du film à partir de ce moment.
La politique n'est qu'un alibi visant à mettre en scène Renee/Mae.

A cette époque le réalisateur Robert Zigler Leonard était le mari de Mae Murray avec laquelle il fondera les Productions Tiffany.

A noter que ce film n'est pas une comédie.

68 minutes

Mae Murray ...
Renée de Gontran / Renée de Quiros
John St. Polis ...
Colonel de Gontran (Prologue) (as John Sainpolis)
Paul Weigel ...
Napoleon III (Prologue)
Earl Schenck ...
Emperor Maximilian - Prologue
Clarissa Selwynne ...
Empress Eugénie - Prologue
J. Farrell MacDonald ...
Duc de Moing (Prologue)- Duc de Mornay
Monte Blue ...
Owen Burke / Jerry Brent
Robert McKim ...
João / Manuel Corrales
Robert Edeson ...
Don Pedro de Quiros
Nick De Ruiz ...
Don José de Quiros
Nigel De Brulier ...
Dr. Sanchez
Johnny Arthur ...
Carlos de Quiros
Otis Harlan ...
Padre Francisco ou Father Hyppolito

samedi 27 avril 2013

The Virgin of Stamboul - Tod Browning - 1920


Priscilla Dean ...
Sari - a beggar girl
Wheeler Oakman ...
Capt. Carlisle Pemberton
Wallace Beery ...
Sheik Achmet Hamid
Clyde Benson ...
His emissary
E. Alyn Warren ...
Yusef Bey
Nigel De Brulier ...
Capt. Kassan
Edmund Burns ...
Hector Baron
Eugenie Forde ...
Agia - Sari's Mother
Ethel Ritchie ...
Resha - the Sheik's favorite wife
Yvette Mitchell ...
Undetermined role


70 minutes
The Beautiful Beggar

 A Istanbul, Sari (Dean) une jeune mendiante un peu sauvageonne fait la manche tandis que quelques occidentaux discutent en prenant un verre. Le Capitaine Carlisle (Oakman) de retour du désert (comme s'il se trouvait à la porte d'Istanbul) remarque la jeune fille. A sa table se trouve Hector Baron (Burns, crédité Edward), un bourreau des cœurs qui a des vues sur la favorite du Sheik Achmet Hamid (Beery). Hector retrouve la favorite Resha mais son mari absent s'en revient au harem et surprend les deux oiseaux en train de roucouler tendrement. Le Sheik entend Hector demander à Resha de le retrouver à la mosquée pourtant interdite aux femmes et le Sheik l'y retrouve et le poignarde sous les yeux de Sari venue y prier car elle a entendu Carlisle souhaiter qu'elle ait une éducation religieuse. Le Sheik dès ce moment n'a plus qu'une envie, faire sienne Sari pour la faire taire et la dompter mais il se trouve que Carlisle est lui-même tombé amoureux de la jeune fille qu'il souhaite épouser ...




Beaucoup de préjugés et des conceptions erronées mais amusant de voir la manière dont était perçu Istanbul par les américains il y a plus de 90 ans. Wallace Beery a bien sûr le rôle du Sheik. C'est avant tout un film d'aventures, on aura droit à un crime (que l'on ne voit pas), un enlèvement, un mariage forcé et arrangé déjoué par un malin subterfuge et une grosse bagarre finale. Les décors sont bien faits et les vêtements très arabes, avec chameaux et dromadaires !






mercredi 26 septembre 2012

Surrender - Edward Sloman - 1927



Mary Philbin ...
Lea Lyon
Ivan Mozzhukhin ...
Constantine (as Ivan Mosjukine)
Otto Matieson ...
Joshua
Nigel De Brulier ...
Rabbi Mendel Lyon
Otto Fries ...
Tarras
Daniel Makarenko ...
Russian general

80 minutes
(Plus long à l'origine)

A la frontière austro hongroise, non loin d'un village où vit une population composée majoritairement de juifs, un chasseur russe (Mozzhukhin) épargne un écureuil et son chien lui ramène en guise de gibier une chaussure qu'une jeune femme (Philbin) avait enlevée pour baigner ses pieds dans la rivière. Sous le charme le jeune homme s'approche mais le père de la jeune fille qui se trouve être le rabbin (De Brulier) du village s'interpose. Le jeune homme ne se laisse pas démonter et le rabbin hausse le ton mais se rend vite compte que l'homme qui lui fait face se trouve être un prince qui est à la tête d'une troupe de cosaques sur le point de prendre le village d'assaut. 
Peu de temps après le village est annexé, le prince Constantine, c'est son nom, rencontre les notables du village dont le rabbin qui fait mine de ne pas le reconnaitre. Constantine se fait inviter de force chez le rabbin dans le but de revoir Lea mais celle-ci est cachée derrière le livre sacré. Pas dupe Constantine ne tarde pas à la découvrir. Comme c'est le sabbah il est invité à s'asseoir à table. Plus tard il fait la connaissance du fiancé de Lea qu'il veut fusiller si Lea ne le prie pas de l'épargner. Celle-ci le lui demande du bout des lèvres et Constantine lui demande de l'embrasser mais elle refuse. 
Constantine menace alors de brûler le village et tous les habitants comme des rats si Lea ne le retrouve pas à 21 heures le soir même. Tous les habitants l'implorent de rejoindre Constantine, sauf le Rabbin ...


Un film étrange mais non dépourvu d'intérêt. Pour des envahisseurs, les cosaques se comportent plutôt bien et ne semblent pas trouver anormal de stopper leur avance victorieuse parce que le chef des troupes est amoureux ! On comprend bien que l'invasion n'est qu'un alibi pour monter cette histoire d'amour de toute pièce sur un fond de contrainte.
Mary Philbin se montre plutôt convaincante mais Ivan Mozzhukhin est assez primesautier. Il hausse les épaules, sourit, fait des gestes peu martiaux et on s'attend presque à ce qu'il fasse des courbettes, en un mot il incarnerait mieux un couturier français qu'un cosaque. D'un autre côté il se montre aussi touchant, mais l'histoire n'est pas très convaincante. Nigel de Brulier a quant à lui la tête de l'emploi et ce genre de rôle lui va comme un gant. Difficile de dire si c'est les acteurs qui ne sont pas convaincants ou si c'est le scénario qui est absurde !

Le point fort de ce film c'est la démonstration de la faiblesse humaine qui est dépeinte de façon caricaturale. Lorsque tout va bien tout semble idyllique. Lorsqu'il s'agit de sauver sa peau, chacun est tout à coup moins sympathique. Lorsque Lea est soupçonnée d'avoir été "souillée" par l'ennemi, le peuple s'écarte mais montre du soulagement quand elle annonce que Constantine ne l'a pas touchée. Par contre quand Lea annonce qu'elle est amoureuse de Constantine, c'est l'horreur à nouveau.
Son fiancé se montre faible face à l'ennemi mais lorsque l'ennemi est vaincu il tente de se montrer fort en le dénonçant et en s'emparant d'un revolver qu'il n'hésitera pas à utiliser. Bref, toutes ces scènes ou clichés sont des reflets d'une réalité connue de tous très représentative de la nature humaine.

J'ai bien aimé les deux frères qui héritent de leur père et se rendent chez le rabbin pour lui demander comment partager l'héritage. Très sage le rabbin dit à l'un des frère de prendre la responsabilité de partager les possessions (sourire de l'intéressé !). Puis il se tourne vers l'autre frère et lui dit qu'il pourra choisir la moitié qui lui convient !





lundi 24 septembre 2012

Wild Oranges - King Vidor - 1924


Frank Mayo ...
John Woolfolk
Virginia Valli ...
Millie Stope
Ford Sterling ...
Paul Halvard
Nigel De Brulier ...
Litchfield Stope (as Nigel de Brulier)
Charles A. Post ...
Iscah Nicholas

88 minutes
D'après un roman de Joseph Hergesheimer publié en 1918



Un couple de jeunes mariés heureux sur la route un jour de grand vent. Les chevaux de l'attelage prennent peur devant un papier qui s'envole et s'emballent. Dans sa tentative de les arrêter, John (Mayo) les fait virer et sa jeune femme éjectée trouve la mort en chutant lourdement sur le sol.
Malheureux et meurtri, John embarque sur un voilier accompagné seulement par un homme à tout faire, Paul Halvard (Sterling). Les deux hommes errent sans fin sur l'eau.
Dans une baie de la côte de l'état de Georgie ils jettent l'ancre pour se ravitailler en eau potable. John descend et aperçoit une maison coloniale délabrée devant laquelle des ombres rôdent. Une jeune femme (Valli) lui demande ce qu'il veut d'un air affolé. Lorsqu'il lui explique chercher de l'eau elle parait rassurée et lui dit de se servir. Il envoie donc Paul remplir un tonneau mais survient alors un géant (Post) qui se fâche et brise le tonneau d'un coup de pied. John revient à terre et fait face au géant qui terrorise la jeune fille et son grand-père (De Brulier) un homme durement éprouvé par la guerre.
Millie, c'est le nom de la jeune fille, explique n'avoir jamais quitté la maison et qu'elle souhaiterait partir au loin. Elle se montre très attirée par John qui reste distant et méfiant. Après un tour en bateau, John annonce vouloir quitter la baie le lendemain. Millie est désespérée lorsqu'elle voit les voiles s'éloigner au loin, mais John est hanté par Millie et revient la chercher. 
Le géant nommé Nicholas devient de plus en plus insistant et menaçant. Millie explique qu'il s'agit d'un meurtrier en fuite qui a promis de les tuer s'ils quittaient les lieux, son grand-père ou elle. Le soir même, John et Paul attendent les deux fugitifs qui n'apparaissent pas à l'heure prévue. John pénètre alors dans la maison et trouve le grand-père étendu de tout son long sur le sol ....



L'ambiance de ce thriller est tout à fait particulière. Tourné en Floride, on se croirait effectivement dans les bayous de Louisiane ou de Georgie. 

On ne peut que se passionner pour cette histoire d'homme meurtri qui ne peut oublier son premier amour. Seule la petite sauvageonne lui donnera de nouveau le goût à la vie, un peu comme les oranges sauvages qui ont un drôle de goût qu'on aurait parait-il (il me semble que cela est écrit sur un intertitre) envie de regoûter malgré une amertume au départ. Le suspens atteint des sommets à la fin, avec une bagarre d'une violence rarement vue. Le pauvre John Woolfolk a l'air d'un pantin malmené dans tous les sens par le géant furieux. Une scène vraiment terrible.
Il y a des scènes très sensuelles, et même une scène très émouvante, lorsqu'à nouveau seul sur son bateau John imagine la jeune fille et se laisse emporter par son désir de la toucher. Une grande douceur presque douloureuse se dégage de ces belles images en surimpression. Les symboles du gouvernail et de la boussole confirment les choix possibles. On croche dès le départ sans difficulté grâce au début vraiment très poignant !

La taille de Charles A. Post donne l'impression que tout le monde a l'air fluet à ses côtés, Virgina Valli lui arrive sous les aisselles. Vue la corpulence du gaillard, on comprend que le héros hésite à s'en prendre à lui malgré tout !

Le seul bémol (minime, cela ne nuit pas du tout à l'action) de ce film romantique c'est que Nicholas est présenté comme un homme à moitié enfant, ce qui parait assez vite difficile à croire. D'ailleurs on se demande bien pourquoi il n'aurait pas tenté d'abuser de la jeune femme avant l'arrivée des deux hommes ? On peut peut-être imaginer que les effluves capiteuses des orangers sont partiellement responsables des émois de ce géant ? ( bien que les orangers ne soient partiellement plus en fleurs puisque le héros mange deux ou trois oranges à son arrivée !)

Vivek Maddala a composé la musique qu'il dirige dans la magnifique version éditée par Warner Archive Collection. Partiellement teinté.














dimanche 29 juillet 2012

Noah's Ark - Michael Curtiz - 1928



Dolores Costello ...
Mary / Miriam
George O'Brien ...
Travis / Japheth
Noah Beery ...
Nickoloff / King Nephiliu
Louise Fazenda ...
Hilda / Tavern Maid
Guinn 'Big Boy' Williams ...
Al / Ham (as Gwynn Williams)
Paul McAllister ...
Minister / Noah
Myrna Loy ...
Dancer / Slave Girl
Anders Randolf ...
The German / Leader of Soldiers

Armand Kaliz ...
The Frenchman / Leader of the King's Guard
William V. Mong ...
Innkeeper / Guard
Malcolm Waite ...
The Blakan / Shem
Nigel De Brulier ...
Soldier / High Priest
Noble Johnson ...
Slave Broker
Otto Hoffman ...
Investor with Gun / Trader

100 minutes
Titre français : L'Arche de Noé


Dans l'Orient Express en route pour Paris, juste avant la déclaration de la première guerre mondiale. Marie (Costello), une jeune fille allemande se fait remarquer par sa grande beauté par Nickoloff (Beery), un homme en mission pour la Russie. Un jeune homme qui pique la place d'un pasteur (McAllistair) se voit remettre en place par Travis (O'Brien) un jeune américain. Dans le wagon bondé, des personnes de différentes nationalités commentent les nouvelles. Un pont saute et le train dégringole dans un précipice. Travis avec l'aide de Al (Williams) et d'un Balkanique sauve la jeune Marie coincée sous une poutre et l'emmène dans une maison. Il s'avère qu'ils se trouvent encore sur le territoire allemand mais non loin de la France et que la guerre vient d'être déclarée.
Durant la nuit Nickoloff tente d'abuser de Marie, Travis s'interpose, les soldats débarquent pour un contrôle d'identité et les amis s'enfuient pour se rendre à Paris.
Al ne tarde pas à s'engager dans l'armée et Travis se trouve tiraillé entre sa femme allemande et l'envie de s'enrôler, ce qu'il finit par faire après quelque temps. Dans les tranchées il retrouve son vieux copain Al qui finira par mourir d'une grenade lancée par Travis. De son côté Marie, devenue danseuse retrouve Nickoloff. Comme elle refuse ses avances, il la fait arrêter pour espionnage en déposant des papiers compromettants dans sa valise. Sur le point d'être fusillée, Marie a la surprise de se retrouver face à Travis qui fait stopper ses camarades alors qu'une bombe explose très près. Réfugiés tout en étant enterrés vivants dans les décombres, un pasteur leur conte l'histoire de l'Arche de Noé....



Impossible de résumer simplement cette histoire menée de façon assez abracadabrante et difficile à suivre. Il faut de plus faire abstraction des vérités historiques. Pendant un long moment on se demande où diable ce film veut en venir. Pourtant les acteurs ne sont pas mauvais, loin de là ! George O'Brien se montre touchant plus d'une fois, de même Guinn Big Boy Williams et Dolores Costello. George et Dolores forment un très beau couple, c'est indiscutable. Noah Beery est presque méconnaissable sous ses déguisements, il faut avouer qu'il est toujours inquiétant. Louise Fazenda est toujours amusante à regarder, Paul McAllistair me semble toujours incarner le même genre d'homme supposé être un grand sage et Myrna Loy apparait brièvement.
Cette histoire saute du coq à l'âne et il est impossible de s'attacher à l'action ou aux protagonistes en tant que spectateur. Les scènes de guerre sont trop courtes et empêchent ainsi de se sentir concernés de même les scènes tournées du temps de Noé qui possèdent une dimension comique involontaire.
Par contre, les effets spéciaux sont excellents, on a droit à des tremblements de terre, des coups de vent terribles, des inondations, un nombre de figurants incroyable, des décors somptueux etc.
Étonnamment les caricatures des différentes nationalités ont la vie dure : le français lit un magazine avec de jolies pépées, une femme replète incarne la mamma italienne con bambini, le british a un col rigide et un air coincé, le pasteur un air sorti tout droit de la bible ... soit des représentations toujours compréhensibles à notre époque !

Après de longues minutes d'incompréhension, au final on croit comprendre que ce film tente de nous dire que Dieu ne fait rien au hasard et que si nous souffrons il y a toujours une raison connue par le Tout Puissant. Il est de plus bien précisé qu'après cette terrible guerre les hommes auront compris le message et le sacrifice n'aura pas été vain. Malheureusement nous savons aujourd'hui que ce message n'a jamais été compris et ne le sera probablement jamais : Pour preuve les humains adorent toujours le veau d'or à notre époque et les guerres se succèdent sans répit.

Ce film mi-muet mi-parlant (très peu toutefois) est très bien rafraichi, la musique d'accompagnement est adéquate. On peut saluer le courage du réalisateur Michael Curtiz qui s'est quand même lancé dans une tâche monumentale, à voir par curiosité donc.

Citation :

Al: This war is more than just a fight. It's more like a funeral. And everybody ought to be in the procession or the hearse.(Cette guerre est davantage qu'une simple bataille. Elle s'apparente plus à un enterrement. Et tout le monde devrait se trouver dans la procession ou dans le corbillard)


Mirna Loy et Dolores Costello




mardi 19 juillet 2011

My Best Girl - Sam Taylor - 1927



Mary Pickford ...
Maggie Johnson
Charles 'Buddy' Rogers ...
Joseph 'Joe' Grant (as Charles Rogers)
Sunshine Hart ...
Ma Johnson
Lucien Littlefield ...
Pa Johnson
Carmelita Geraghty ...
Elizabeth 'Liz' Johnson
Hobart Bosworth ...
Robert E. Merrill
Evelyn Hall ...
Esther Merrill
Avonne Taylor ...
Millicent Rogers
Mack Swain ...
The Judge
John Junior ...
Nick Powell

80 minutes

Maggie Johnson (Pickford) travaille aux grands magasins Merrill à l'approvisionnement de la marchandise. Un jour on lui confie un certain Joe Grant (Rogers), plutôt maladroit qu'elle prend sous son aile. Personne ne le sait, mais Joe est le fils Merrill que son père envoie ainsi faire ses armes et qui est fiancé à Millicent Rogers (Taylor) une jeune fille de la bonne société. 
Très vite Joe va donc obtenir d'autres responsabilités mais reste un garçon attaché à Maggie qu'il vient voir régulièrement. Un jour Maggie lui propose de venir manger à la maison mais n'ose le présenter à sa famille, un père maladif, une mère qui assiste à tous les enterrements du quartier et une soeur, Liz (Geraghty) qui s'est amourachée d'une crapule du coin ! Il se trouve que justement ils se chamaillent tous à leur arrivée, à tel point que Maggie fait croire à Joe qu'ils répètent une pièce de théâtre ! Un jour, Joe emmène Maggie sortir alors qu'il est sensé fêter son anniversaire en compagnie de Millicent et de ses parents. Comme le slogan des grands magasins est "aux magasins Merrill, les employés forment une grande famille", il l'emmène chez lui en lui assurant qu'avec un slogan pareil on ne peut que les recevoir cordialement. Mais Maggie est très réticente, d'autant plus qu'elle est sensée rentrer à la maison où ses parents l'attendent pour qu'elle se rende à la rescousse de la soeur qui vient d'être arrêtée ...



En voilà une délicieuse comédie !
Le tempo est parfait, le début vous plonge dans les grands magasins Merrill qui visiblement font de bonnes affaires : leurs employés déploient tous leurs talents pour vendre, la clientèle afflue, et le comptoir des casseroles en action fait un malheur. Un jeune vendeuse fait monter de la marchandise supplémentaire qui est maladroitement apportée par une jeune fille toute simple : Maggie. Et comment résister aux mimiques de Mary Pickford, alors au top de sa carrière ? Elle et Charles Buddy Rogers forment un magnifique couple plein de douceur et de gentillesse. C'est un vrai régal que de les regarder.
Malgré tous les obstacles, la fortune de l'un, la famille excentrique de l'autre, Joe et Maggie ne peuvent vivre l'un sans l'autre. C''est un film plein d'humour et de drames qui ne peut laisser indifférent. Lorsque le père de Joe tente de l'éloigner en lui proposant une grosse somme d'argent, Maggie se lance dans une scène terrible où elle essaie de se faire passer pour une aventurière calculatrice sous le regard de Joe, incrédule et confiant, des larmes plein les yeux. Touchant !

Tous les protagonistes sont de plus excellents, les parents, la soeur, le gangster, le juge, le mendiant (Nigel de Brulier) au coin de la rue qui observe avec tendresse le jeune couple et qui se charge de jouer au bras du destin, et même Carole Lombard qu'on aperçoit quelques secondes (voir ci-dessous) : que du beau monde !

avec Carole Lombard



C'est le coup de foudre au premier regard, au propre et au figuré puisque Mary Pickford et Buddy Rogers se marièrent 10 ans plus tard et vécurent ensemble jusqu'à la mort de Mary, en 1979.

le DVD est magnifiquement restauré en 1998 par Milestone Film (très peu d'attaque de nitrate, juste en bordure pendant un très court laps de temps) et comporte un excellent accompagnement musical composé par David Michael Frank, joué par le Bohuslav Martinu Philharmonic Zlin (Czechoslovakia), conduit par Bill Motzing.

Bref, le tout est charmant, pourquoi s'en priver ?









Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

Articles les plus consultés

Membres