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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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Affichage des articles dont le libellé est Greta Garbo. Afficher tous les articles
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mercredi 22 juillet 2015

Die freudlose Gasse - Georg Wilhelm Pabst - 1925



Durant la grande dépression qui suit la première guerre mondiale à Vienne. Des milliardaires spéculent pour faire monter artificiellement les actions d'une mine afin d'en tirer le plus grand profit.

A la rue Melchior, la misère est grande. Les gens font la queue devant la boucherie, le boucher est devenu un homme très important. Tout à côté le tout Vienne se rend chez Madame qui tient la maison de passe. La crise ne la touche pas semble-t-il.
Croyant faire une affaire, un retraité convertit sa pension en actions de la mine et régale ses deux filles Greta et Rosa. Greta travaille pour un employeur sans scrupules. Lorsqu'elle refuse ses avances il la met à la porte. 
Malheureusement entre temps son père apprend qu'il a perdu toute sa fortune. Greta décide alors de louer une chambre et poste une annonce pour trouver un locataire.
Justement un jeune américain travaillant pour la Croix Rouge cherche une chambre dans un quartier pauvre. Il est charmé par le logement proposé par Greta et lui remet 60 dollars pour la location, bien davantage que la somme demandée. Mais bien vite Greta remet discrètement cette somme à un créancier de son père.
Plus tard le jeune américain et ses amis découvrent que deux boites de conserve manquent et accusent la petite Rosa. Le père outré par cette idée indigne les met à la porte. Or Greta découvre les deux boîtes dans la chambre de la petite fille. Bien que des excuses soient présentés les américains quittent l'appartement ...

Vu la version courte. L'histoire est sombre et mélancolique, les images sont tournées presque exclusivement de nuit. Le mélodrame est lourd et les actions très appuyées. Une scène nocturne m'a cependant particulièrement plu : Celle qui voit la voiture des américains entrer dans la rue Melchior et dont les phares éclairent les visages des personnes faisant la queue devant la boucherie. Le réalisme de cette scène reste imprimé dans ma mémoire.

Ce qui est un peu énervant c'est la somme de bons sentiments prêtés à Greta. Son père accumule les bourdes mais elle se montre à la hauteur sans se plaindre, toujours souriante et aimante.  Du coup il est difficile de ne pas tomber dans l'excès et les clichés !

C'est le premier film en tête d'affiche de Greta Garbo. Elle a 20 ans et sa grande beauté est incontestable.
J'attends de voir la version complète de ce film pour pouvoir en faire une critique impartiale. Je dois dire que la version courte m'a paru peu attractive et peu convaincante.

Titre français : La rue sans joie
Titre US : The Joyless Street

61 minutes version courte
151 minutes version longue (DVD chez Film Museum)

Asta Nielsen ...
Maria Lechner
Greta Garbo ...
Greta Rumfort
Agnes Esterhazy ...
Regina Rosenow
Werner Krauss ...
Metzger von Melchiorstrasse
Henry Stuart ...
Egon Stirner
Einar Hanson ...
Lt. Davis
Gregori Chmara ...
Kellner
Karl Etlinger ...
Max Rosenow
Ilka Grüning ...
Frau Rosenow
Jaro Fürth ...
Hofrat Rumfort


mardi 12 mars 2013

The Kiss - Jacques Feyder - 1929



Greta Garbo ...
Irene
Conrad Nagel ...
André
Anders Randolf ...
Guarry
Holmes Herbert ...
Lassalle
Lew Ayres ...
Pierre
George Davis ...
Durant

62 minutes
Titre français : Le baiser

Une jeune femme mariée, Irene Guarry, voit en cachette un jeune avocat, André qu'elle rencontre au musée des beaux-arts. Sachant que son mari ne divorcera jamais elle suggère qu'André l'emmène au loin mais celui-ci lui explique que si pour lui ce serait facile, elle ne pourrait certainement pas vivre de cette façon. Les deux amants décident donc de se séparer. Guarry, bien qu'ayant des revers de fortune se doute que sa femme le trompe et la fait suivre par un détective qui lui rapporte que sa femme voit un jeune homme, Pierre Lassalle.
Au cours d'une soirée mondaine Irene est courtisée par Pierre qui du haut de ses 18 ans est très amoureux d'elle. Mais après le début du repas apparait André, venu la voir une dernière fois avant son départ pour la Capitale. Après qu'elle ait dansé avec Pierre, Irene retrouve André derrière un buisson et l'embrasse passionnément dans un dernier baiser d'adieu. Le lendemain Pierre déclare sa flamme à Irene qui ne le prend pas au sérieux. Le soir alors que son mari se rend chez Lassalle pour convenir d'un prêt visant à le tirer d'affaire financièrement, Pierre fait mine de passer par hasard et demande à embrasser Irene avant son départ pour ses études. Alors qu'elle l'embrasse gentiment le jeune homme s'embrase et se jette sur elle alors que son mari s'en revient justement car il ne se sent pas bien. Devenu furieux devant la scène qui se joue devant ses  yeux il se précipite sur le jeune homme qu'il se met à battre violemment. La porte se referme et un jeune homme très tuméfié rentre à la maison et on comprend que Guarry vient d'être tué ...

Parce que cet amour n'est pas franchement transcendant, le film ne décolle jamais vraiment ... Dans le fond il s'agit là d'un amour qui se contente de pas grand chose. Pour n'avoir pas compris que l'amour d'un jeune homme de 18 ans était passionné, Irene considère Pierre comme un enfant (ce qui soit dit en passant n'est pas très fin !). Bien que gentiment elle ne le prend pas au sérieux alors que pour Pierre, innocent et idéaliste, le moindre des signaux émis par Irene est une preuve d'amour. 
Grave erreur pour une femme mariée genre diva sur son piédestal qui n'a jamais dû connaitre les émois de l'adolescence ! Jusqu'ici on peut imaginer que cette femme a alors épousé son mari un peu par la force des choses bien que le réalisateur ne nous dise rien sur son passé. Par contre il prend soin de nous faire passer Irene pour une épouse qui fait son devoir de femme mariée plutôt bien. Soit.

Jusqu'à la fin du film nous ne saurons donc rien sur la façon dont sera tué Guarry mais on imagine que Pierre le tue en légitime défense après que le mari furieux ait sorti un revolver par exemple. Ensuite il est plausible qu'Irene tente de protéger Pierre qui a toute sa vie devant lui et elle prend le crime sur elle. Que nenni ... sans rien dévoiler de la fin, au final tout le monde se montre dans le fond bien petit et misérable : Irene car elle est coupable, Pierre parce qu'il est capable du pire et ne sait pas gérer ses pulsions, André parce qu'il se contente de la petitesse d'Irene malgré ses airs de grandeurs, le père de Pierre parce qu'il ment pour protéger son fils .... Quand même c'est un peu décevant, le kiss reste juste un kiss, l'amour c'est une autre paire de manche tout compte fait !
D'ailleurs on se demande même ce qu'Irene trouve à André qui se montre mollement énamouré avec des yeux de merlan frit car le mari avait l'air bien vivant lui au moins (avant d'être assassiné bien sûr) ! 

Ceci dit les images sont bien, les décors aussi, le film cohérent, les moments d'hésitation sur les réponses à donner pendant l'interrogatoire de la police sont fort bien exprimés ... Les croquis faits au tribunal sont très représentatifs des pauses prises par Irene durant le procès ... par contre la coupe de cheveux de Garbo alors que la police enquête n'est pas très réussie, comme si on voulait nous indiquer par là qu'elle était coupable !
A un moment les trois femmes de ménage du tribunal commentent le crime. L'une d'elle dit "dans le fond cette femme est courageuse car elle a fait ce que plus de la moitié des femmes souhaite faire en se débarrassant de leur mari".  Ha ha, j'imagine sans peine que ce doit être vrai pour au moins la moitié des maris aussi !


Perso je ne suis pas du tout convaincue par cette histoire. Imaginons la suite. Ils s'aiment, ils s'en vont loin car ils veulent cacher leur amour qui pourrait les trahir ... et pis quoi ? mmmhhh ? je vous le demande, le temps passe, ils reviennent et retrouvent Pierre par hasard peut-être ? Marié il est maintenant un père de famille respectable et Irene fait le petit déjeuner de son mari chaque matin avant qu'il n'aille plaider au barreau défendre d'autres pauvres accusés qui se prétendent innocents tout en se remémorant la vérité ? géniale perspective, non ?
Vous me direz que la plupart des films pourraient évoquer une fin identique, et c'est bien possible. Mais on imagine en général que les protagonistes vont vivre une aventure intéressante par la suite. Ici pas du tout, rien ne le laisse penser en tout cas.

Des décors intéressants :





jeudi 4 octobre 2012

As You Desire Me - George Fitzmaurice - 1932



Greta Garbo ...
Zara aka Maria
Melvyn Douglas ...
Count Bruno Varelli
Erich von Stroheim ...
Carl Salter
Owen Moore ...
Tony Boffie
Hedda Hopper ...
Ines Montari
Rafaela Ottiano ...
Lena
Warburton Gamble ...
Baron
Albert Conti ...
Captain
William Ricciardi ...
Pietro
Roland Varno ...
Albert

70 minutes
D'après une pièce de Luigi Pirandello
Titre français : Comme tu me veux

Dans un cabaret à Budapest devant un public composé essentiellement d'hommes une femme chante. Plus tard dans les coulisses on découvre Zara (Garbo), une jeune femme longiligne aux cheveux blonds et courts. En se rendant dans sa loge elle commande une flûte de champagne qu'elle s’apprête à boire mais un jeune homme l'interrompt et la suit dans sa chambre. Un comte et un officier les y rejoignent et très vite le champagne coule à flots. bientôt un homme (Moore) frappe à la porte et l'appelle Maria. Zara, ivre, frustrée est peu encline à apprécier quoi que ce soit le met à la porte puis toujours accompagnée des trois hommes se rend chez elle. Salter (von Stroheim) sort de sa chambre et se présente : il est un écrivain reconnu et semble vouloir se rendre maitre de Zara. Le mystérieux et persévérant inconnu sonne à la porte et se présente, Tony, il est l'ami du mari de Maria et réussit à éveiller l'intérêt de Zara qui finit par s'enfuir avec lui en provoquant la colère de Salter qui n'hésite pas à tirer des coups de feu.
Plus tard dans le train qui les emmène en Italie, Zara reprend confiance et se demande si elle est bien cette Maria dont lui parle Tony. A la gare, sa soeur Ines prend le train pour Rome afin de lui éviter trop d'émotion. Maria fait la connaissance de son mari Bruno (Douglas) qui semble la reconnaitre. Zara lui avoue ne pas être sûre d'être Maria. Petit à petit elle reprend goût à la vie ...



La question de fond est probablement liée au titre. Comme tu me veux, je deviens ce que tu souhaites, ou j'agis de telle manière parce que tu sembles le désirer ? Est-ce que ça implique un état de fait ou une réaction opportuniste ? On joue sur les mots.
Maria est sensée avoir perdu la mémoire durant la guerre car elle a traversé des épreuves terribles. Zara ne semble pas avoir de passé et oublie le peu qui lui reste à l'aide de l'alcool qu'elle ingurgite goulûment. Zara a du succès avec les hommes qu'elle semble mépriser et vit avec Salter. Lorsqu'une chance se présente de changer de vie, elle ne peut résister et suit Tony.
Un scénario qui devrait pousser le spectateur à croire à l'amour, sans passer par la case identité. Bruno et Maria s'aiment, est-ce légitime, sont-ils réellement mariés ? Maria en doute, Tony en est persuadé, lui qui l'a peinte sur toile, et Bruno est tout simplement amoureux. 
L'intérêt réside surtout à la fin lorsque l'identité de Maria est mise en cause. Et oui son retour inopiné permet à Bruno de conserver la belle propriété qui devrait revenir à sa soeur Ines. Du coup est-ce bien Maria ? tout le monde se pose la question, comme si le fait d'arriver après 10 ans était impossible. Là cela devient intéressant car on joue avec les préjugés et surtout avec les intérêts, le tout sur fond de passion et d'émotion. Difficile de résister aux a priori dans ce cas-là car en effet même le spectateur devient soupçonneux.
Mais dans le fond quelle importance ? Il s'agit surtout de confiance et de foi dans l'autre, comme il est relevé dans le dialogue. 
Il est juste dommage de ne pas donner davantage de pistes et la réflexion reste superficielle. On soupçonne une escroquerie, mais comme les protagonistes semblent honnêtes cela ne prête pas vraiment à confusion. De plus on a l'impression que Maria a retrouvé des pans de sa vie, et du coup on comprend aussi qu'elle est assez intelligente pour contrer Salter qui est un manipulateur diabolique.
Les protagonistes sonnent assez faux. Les accents italiens de Melvyn Douglas lui donnent un air de bellâtre des plages, Owen Moore ne fait pas italien du tout, Erich von Stroheim a le physique du gars cruel et manipulateur donc ce rôle lui convient à merveilles et Greta Garbo joue la carte du mélodrame de façon assez artificielle.

Difficile donc de se laisser emporter par les images et l'action qui laissent la spectatrice que je suis à une certaine distance. On trouve malgré tout plaisir à regarder la belle Greta Garbo, le séduisant Melvyn Douglas (si on aime les moustachus), Owen Moore qui détonne plutôt dans ce rôle de peintre et le diablotin Erich von Stroheim.





dimanche 24 juin 2012

Mysterious Lady (The) - Fred Niblo - 1928



Greta Garbo ...
Tania Fedorova
Conrad Nagel ...
Capt. Karl von Raden
Gustav von Seyffertitz ...
Gen. Boris Alexandroff
Albert Pollet ...
Max Heinrich
Edward Connelly ...
Col. Eric von Raden
Richard Alexander ...
General's Aide

90 minutes
La Belle ténébreuse

A Vienne. Deux officiers se rendent en fiacre à l'Opera. On leur annonce qu'il n'y a plus aucune place de libre mais, alors que les deux hommes se demandent ce qu'ils vont faire, le guichetier les appelle et leur annonce qu'une place vient de lui être rendue. Karl von Raden (Nagel) beau joueur essaie de convaincre son ami Max de prendre la place mais celui-ci prétend préférer retrouver les filles du Sacher. Karl se rend donc dans la loge libérée mais se rend compte qu'elle est déjà occupée par une jeune femme qui semble captivée par une scène de l'opéra Tosca de Puccini. Le jeune homme s'installe derrière elle mais ne peut quitter des yeux cette femme magnifique qui soudain lui demande ce qui l'a retenu si longtemps avant de la rejoindre pour s'excuser aussitôt de sa méprise, car visiblement il n'est pas son cousin. Voyant son désarrois et après avoir comparé leurs billets, Karl se lève et fait mine de sortir mais la jeune femme le retient en lui disant qu'elle serait fort gênée de le priver du spectacle. La mystérieuse jeune femme semble sous le charme de l'opéra qu'elle quitte d'un air rêveur. Karl la retrouve à l'entrée alors qu'il pleut à verses. Il lui propose son assistance qu'elle accepte avec reconnaissance, en effet elle comptait sur son cousin et n'a pas emmené de quoi emprunter un fiacre au retour. Devant la maison, Karl la quitte et remonte dans la voiture. Peu après il sonne à nouveau, en effet la demoiselle a oublié ses gants. Elle l'invite donc à venir boire un verre à l'intérieur. Alors qu'il joue au piano le morceau de l'acte III qui a tant plus à la mystérieuse inconnue, l'électricité vient à faire défaut et finit pas s'éteindre. Après qu'elle ait allumé des bougies, le jeune homme cède à une pulsion soudaine et se saisit de la jeune femme qui le repousse alors. Penaud Karl s'excuse mais la jeune femme prénommée Tania l'attire à elle ....
Le lendemain les deux amants passent une journée de bonheur mais le soir même Karl est appelé en mission et Tania doit retrouver un certain Boris. A la gare l'oncle de Karl lui annonce qu'il s'est fait embobiné par une espionne russe particulièrement habile et qu'il doit redoubler de vigilance afin de mener à bien sa mission :  remettre des papiers de la plus haute importance à Berlin. Karl est bien troublé et s'installe dans son compartiment. Il s'assure de cacher les papiers dans une petite valise qu'il place dans le filet à bagages mais la porte du compartiment voisin s'ouvre et Tania fait son apparition ...



Un petit bijou de précision orchestré par Fred Niblo qui s'assure un cadrage parfait tout au long de ce film très sensuel et des éclairages qui mettent particulièrement en valeur la  beauté de Greta, envoûtante et séductrice en diable. La musique composée par Vivek Maddala parait un peu incongrue au départ mais on se laisse vite entrainer par le lyrisme ambiant. 
Quelques scènes sont sans équivoque, la manière dont Tania allume les bougies par exemple, les regards échangés sont intenses.
En ce qui concerne Conrad Nagel qui porte de plus une petite moustache, les critères de beauté ont probablement bien changé depuis 1928, pourtant il se débrouille pour camper un homme passionné avec un certain panache, tout en disparaissant presque de l'écran lorsque Garbo apparait. Toutefois son physique convient bien à ce genre d'homme qui appartient à la noblesse et montre sa haine avec une certaine crispation qui le rend plutôt crédible. Cependant, devant tant de coïncidences et ce jeu de chat et de la souris auquel Tania excelle et joue la fuite pour se rapprocher aussitôt afin de mieux ferrer le pauvre garçon, on se demande quand même comment il se fait qu'il ne voit rien venir, mais j'imagine qu'entre le rêve et la réalité, il doit être bien difficile de s'imposer une certaine raison !
Gustav von Seyffertitz incarne Boris en émettant une sourde menace tout au long de l'action, on le sent capable de renverser la vapeur à tout instant.
Greta Garbo incarne avec intelligence et passion cette femme tiraillée entre son devoir et l'homme qu'elle aime. A noter que c'est quand même Tania qui finit par trahir son pays, la Russie par amour et non le contraire !
Les scènes tournées le lendemain de la rencontre des deux amoureux sont emplies de beauté, les décors, les jardins, les vêtements vaporeux de Greta, le tout donne une illusion d'un Paradis.

Le début est peut-être un peu long à se mettre en place, mais ce n'est que pour mieux se focaliser sur l'action qui devient palpitante à partir du moment où le jeune homme veut se venger de sa dégradation publique, une scène particulièrement forte du film. Au son des tambours et d'une musique puissante, l'annonce de la dégradation publique est faite puis le sabre est brisé à ses pieds, le ceinturon et le cordon, les grades et les boutons arrachés un à un. Un terrible moment de cet excellent film qui plaira certainement même aux personnes peu friandes de films muets !






lundi 13 février 2012

Woman of Affairs (A) - Clarence Borwn - 1928




Greta Garbo ...
Diana Merrick Furness
John Gilbert ...
Neville 'Nevs' Holderness
Lewis Stone ...
Dr. Hugh Trevelyan
Johnny Mack Brown ...
David Furness (as John Mack Brown)
Douglas Fairbanks Jr. ...
Jeffry Merrick
Hobart Bosworth ...
Sir Morton Holderness
Dorothy Sebastian ...
Constance

91 minutes

Amis d'enfance, Diana, Neville et David partagent leurs jeux. Diana et Neville s'aiment déjà d'un profond amour. Adultes, Diana (Garbo) et Neville (Gilbert) s'aiment toujours et David (Mack Brown), épris lui aussi de Diana attend. Le frère de Diana, Jeffry (Fairbanks Jr) est atteint de la même faiblesse pour l'alcool que tous les hommes de la riche famille Merrick et n'admire que David.
Lorsque Nevs obtient un poste de travail en Egypte qui lui permettra d'épouser Diana en ayant une confortable fortune, Diana craint de ne plus le voir et les deux souhaitent se marier le soir même. Or le père de Nevs, Sir Morton (Bosworth) ne l'entend pas de cette oreille et comme il ne souhaite pas voir son fils épouser Diana il le pousse à partir pour l'Egypte illico. Diana est effondrée, mais après deux ans finit par épouser David. 
Un soir à Paris, David saute par la fenêtre et Diana, pour expliquer ce geste, indique qu'il s'est suicidé par décence ... Gros choc parmi les personnes présentes et amies, tout le monde soupçonne que Diana a une vie dissolue ... 



Le mélodrame par excellence, mais tellement bien construit ... La seule chose qui me parait improbable c'est le personnage de David. Comment imaginer ce gars sportif qui a l'air tellement sain et qui tente d'empêcher Jeffry de boire affublé d'un tel penchant ? Impossible. Ceci mis  à part, toute l'action est prenante et tragique, les personnages sont magnifiquement dépeints par une pléiade d'artistes au sommet de leur art. Outre Garbo magnifique, Fairbanks Jr est impressionnant dans ce rôle de Jeffry au visage déformé par la haine. Gilbert joue bien le rôle de cet homme dans le fond faible qui est incapable de résister à son père. Dorothy Sebastien est touchante dans le rôle de Constance. Lewis Stone dans le rôle de l'ami médecin qui sait tout et qui ne peut s'empêcher de parler, Hobart Bosworth dans le rôle du père de Nevs qui souhaite un mariage honorable à son fils.

L'action tragique cumule lorsque Nevs apprend à son père les raisons du suicide de David : Diana a tout perdu. C'est tellement vrai que c'en est bouleversant (en tout cas j'ai versé de grosses larmes durant toute la fin de ce film). Les images sont magnifiques, la musique d'accompagnement parfaite (Carl Davis). Une très belle et noble histoire d'amour, tout simplement belle et classe. 
Un amour passif, un amour concret ou pas d'amour du tout ? Comment vivre tout court, là est la question.







dimanche 12 février 2012

Temptress - Fred Niblo - 1926



Greta Garbo ...
Elena
Antonio Moreno ...
Manuel Robledo
Marc McDermott ...
M.Fontenoy (as Marc MacDermott)
Lionel Barrymore ...
Canterac
Armand Kaliz ...
Marquis de Torre Bianca
Roy D'Arcy ...
Manos Duras
Robert Anderson ...
Pirovani (as Robert Andersen)
Francis McDonald ...
Timoteo
Hector Sarno ...
Rojas (as Hector V. Sarno)
Virginia Brown Faire ...
Celinda


106 minutes
d'après un roman de Vicente Blasco Ibáñez
Titre français : La tentatrice

Un soir de printemps à Paris par une nuit de pleine lune. Une soirée de bal masqué bat son plein, Elena une jeune femme masquée (Garbo) fuit un homme qui la presse de lui répondre et traverse la foule compacte pour se rendre dans les jardins. Perdue au milieu de la foule qui s'amuse elle fait la connaissance par hasard de Manuel Robledo (Moreno), un ingénieur argentin de passage à Paris qui est foudroyé par son charme au premier coup d'oeil. Le couple passe la nuit dans les jardins et Elena jure à Manuel qu'il est son seul amour et qu'elle n'a personne dans sa vie puis prend un taxi en promettant de le retrouver le soir même dans les jardins.
Manuel rend visite à son vieil ami le Marquis de Torre Bianca qui lui présente sa femme qui n'est autre qu'Elena. Terriblement dépité et déçu Manuel évite Elena mais, à l'invitation de son ami, se retrouve à un repas organisé par le banquier Fontenoy qui ajoute au scandale en se suicidant en dénonçant Elena comme la cause de sa perte. De retour en Argentine pour poursuivre la construction d'un barrage, Manuel retrouve ses amis et collègues dans un village en liesse. Mais quelques mois plus tard le Marquis de Torre Bianca fait son apparition dans ces contrées reculées, suivi par Elena qui détonne complètement au sein de la petite communauté ...



Un film qui vous entraîne par son souffle puissant : nul doute que la musique d'accompagnement composée par Michael Picton pour TCM Archives y est pour beaucoup !
Je suis restée scotchée par la force de ce film aux images sensuelles très soignées et à l'action parfaitement menée.  Des images magnifiques et des plans originaux : le bal masqué, la farandole dans le jardin, la rencontre et les regards se découvrant, la soirée chez le banquier Fontenoy avec ce travelling arrière qui nous fait découvrir une table gigantesque puis qui nous emmène sous la table, où l'on découvre des pieds, des pieds chaussés, des pieds qui font du pied, des pieds nus, des pieds qui battent une mesure, bref l'autre côté ou la face cachée de la table. La scène de l'arrivée au village dans ce char immense tiré par vingt chevaux dans la pampa est une vision inoubliable par sa démesure qui nous introduit dans cet univers d'hommes et d'aventures. L'arrivée d'Elena tellement sophistiquée dans ce village est très percutante, bien sûr les hommes restent bouches bées devant sa beauté, comment ne pas l'être ? Et d'autres scènes percutantes bien sûr, celle terrible du combat au fouet entre Manuel et Manos Duras, celle où les hommes reçoivent des nouvelles de leurs proches restés en Europe, celle où Canterac abat son ami dans un mouvement de folie, les regards d'Elena face au petit enfant qui entre dans sa chambre, et la lutte de Manuel pour résister à Elena. Bon, on le voit, j'ai tout aimé, rien à redire sur ce film jusqu'au final incroyable et cette scène où Elena croit voir dans un buveur attablé plus loin le Christ en personne qui lui sourit tout auréolé ! Du grand art, je vous dis

Cela ne vous étonnera pas de savoir que Greta Garbo est magnifique avec son visage intemporel et ses tenues superbes, Antonio Moreno lui donne la réplique de belle manière dans le rôle de cet homme tourmenté par l'amour qui résiste de toutes ses forces à son appel. Les seconds rôles sont excellents eux aussi, l’incontournable Lionel Barrymore, Marc McDermott, Virginia Brown Faire, Roy d'Arcy ...

A noter : au début c'est Mauritz Stiller qui dirige ce deuxième film de Greta aux USA (après Torrent, tiens dans lequel il y a aussi des débordements d'eau !). Très vite il se fâche avec la MGM qui le remplace par Fred Niblo.

Il existe une fin heureuse tournée à la demande du producteur, mais elle n'aurait eu aucun sens ...







mardi 24 janvier 2012

Torrent - Monta Bell - 1926




Ricardo Cortez ...
Don Rafael Brull
Greta Garbo ...
Leonora Moreno
Gertrude Olmstead ...
Remedios Matías
Edward Connelly ...
Pedro Moreno
Lucien Littlefield ...
Cupido, the Barber
Martha Mattox ...
Doña Bernarda Brull
Lucy Beaumont ...
Doña Pepa Moreno
Tully Marshall ...
Don Andrés, a Lawyer
Mack Swain ...
Don Matías
Arthur Edmund Carewe ...
Salvatti (as Arthur Edmund Carew)
Lillian Leighton ...
Isabella, La Brunna's Maid


87 minutes

D'après un roman de Vicente Blasco Ibáñez
Autre titre : Ibáñez' Torrent


Près de Valencia, en Espagne, dans un petit village connu pour les terribles crues de sa rivière lorsqu'il pleut. Don Moreno, sa femme et leur fille Leonora (Garbo) habitent la vieille maison familiale entourée d'orangers non loin de l'eau. Leonora chante comme un rossignol et fait la fierté de sa famille et de Cupido (Littlefield), le barbier qui officie comme maître de chant. La jeune fille est éprise de Don Rafael (Cortez), le fils de Doña Bernarda (Mattox) dont la famille possède les terres de la région. Pendant que les deux tourtereaux échangent des promesses sur le muret bordant les orangers,  Doña Bernarda connaissant l'amour que porte son fils à la fille de ses métayers, chasse Leonora et son père mais garde la mère, inoffensive à ses yeux pour récurer la maison. Avant de partir, Leonora fait envoyer un mot à Rafael qui renonce à venir la retrouver sous l'influence de sa mère.

Leonora fait carrière de chanteuse d'Opera à Paris sous le nom de La Brunna. Très vite sa notoriété atteint l'Espagne, son succès est immense. Son père est décédé. Un jour, lasse, elle décide de retourner chez elle et arrive en grande pompe dans son village natal où justement Don Rafael fait campagne pour être élu Député. Il ne comprend pas d'où proviennent les richesses de Leonora qui le traite avec distance ...


Ne lisez pas la suite si vous préférez garder la surprise.


Un film tout bonnement magnifique. Les jeunes gens s'aiment, ils ont tout pour être heureux. La mère ambitieuse du jeune homme joue de son influence pour détourner son fils afin de le mener sur la voie du succès politique. Le fils, faible, obtempère et courtise la jeune fille que sa mère à choisie : la fille de Don Matias, Remedios (Olmstead), un éleveur de porcs qui semblent tout autant aimer ses animaux que sa fille. Lorsque Leonora parait, la passion se réveille à nouveau dans les veines de Rafael, d'autant plus que Leonora est plus belle que jamais. Celle-ci le repousse car son amour a été déçu. L'admiration grandit lorsque Rafael apprend que Leonora n'est autre que La Brunna. 
Un jour le ciel s'assombrit, les digues du barrage cèdent et le torrent furieux emporte tout sur son passage. Rafael, très inquiet, brave le danger pour sauver Leonora qui ne craint rien, bien installée au fond de son lit. Le soir de ses fiançailles avec Remedios, Rafael est innexorablement poussé à revenir sous les orangers : Les deux amants se retrouvent enfin et le film alors atteint l'apogée du romantisme. Mais rien n'est joué car Doña Bernarda veille et s'arrange pour que la propre mère de Leonora dénigre sa fille. Celle-ci finit par partir à Madrid où elle reprend sa vie de star adulée mais Rafael la rejoint et les deux amants projettent de partir en Amérique. Las ! envoyé par Doña Bernarda, Don Andrès (Marshall), son homme de loi, convainc Rafael de renoncer à partir avec Leonora qui l'attend pourtant. Au final Leonora poursuivra sa carrière, toujours belle et adulée alors que Rafael se mariera avec Remedios avec laquelle il aura de nombreux enfants. Lorsqu'un jour, regrettant ses choix, il tentera de revoir Leonora, celle-ci le reconnaîtra à peine tant il a vieilli ...


L'histoire est parfaitement maîtrisée, Greta Garbo dont c'est le premier film américain a 20 ans (et déjà 6 films en Suède à son actif) est tout bonnement magnifique, d'ailleurs tout est filmé pour la sublimer, encore et encore. Ricardo Cortez, le Valentino de la MGM qui bien qu'autrichien d'origine peut paraître latin joue ce rôle d'homme dominé par sa mère avec naturel. Les seconds rôles sont aussi excellents : entre autres la terrible Martha Mattox dont les traits durs conviennent à merveilles pour ce rôle de femme autoritaire, Tully Marshall, dans le rôle de l'homme de loi sans pitié qui joue dans le même registre, Gertrude Olmstead qui se montre douce et éprise de Rafael, et Lucien Littlefield dans le rôle de l'exubérant barbier chanteur.
Ce film doux amer termine de façon douloureuse mais réaliste. Les costumes et les décors parfaitement pensés, le tout sensuel, romantique et parfaitement accompagné musicalement, est à voir.

Il semble que le réalisateur de ce film, Monta Bell, en soit aussi le producteur et ne serait pas crédité (?).

avec Lucien Littlefield


mercredi 8 décembre 2010

Flesh and the Devil - Clarence Brown - 1926


John Gilbert ...
Leo von Harden
Greta Garbo ...
Felicitas von Rhaden
Lars Hanson ...
Ulrich von Eltz
Barbara Kent ...
Hertha
William Orlamond ...
Uncle Kutowski
George Fawcett ...
Pastor Voss
Eugenie Besserer ...
Leo's Mother
Marc McDermott ...
Count von Rhaden
Marcelle Corday ...
Minna

118 minutes
Leo et Ulrich sont amis depuis l'enfance et ont juré que jamais rien ne les séparera. En permission, Leo croise la belle Felicitas (Garbo) qui le laisse sans voix. Heureusement il la retrouve au bal quelques jours plus tard et les deux débutent une torride aventure. Un soir, un homme débarque à l'improviste, il s'agit du mari de Felicitas. Provoqué en duel, Leo abat le mari puis part en Afrique où il est envoyé pour 5 ans au grand desespoir des amants. Leo demande à son meilleur ami Ulrich de prendre soin de la "veuve-par-sa-faute". A son retour après 3 ans, Leo a la surprise de découvrir que Ulrich et Felicitas sont mariés ...



Un film moderne, quelque part. Greta Garbo a un visage intemporel alors que les autres protagonistes semblent bien de leur époque. C'est un film très sensuel où Garbo se montre d'une grande beauté (surtout en surface et en gardant une certaine distance). Le tout est esthétiquement filmé. John Gilbert porte la moustache mais apparait presque fade face à Lars Hanson, dans le rôle du fidèle ami innocent qui met une grande intensité dans ses regards. 
George Fawcett, dans le rôle du pasteur est absolument grandiose à voir. Le prêche aux  fidèles sur l'adultère en visant Leo donne la chair de poule.

Un film qui est bien résumé par son titre. Felicitas est, par bien des côtés, diabolique (mais tellement belle) !



Titres français (incomplet)

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